Parfois, je me sens différente...non pas dans le sens où je suis mieux ou pire que les autres. J'ai juste des pensées, des réactions et une philosophie contraires au monde qui m'entoure. Je suis peut-être trop sensible, peut-être trop abîmée par le passé. Je suis une fille dont l'esprit et le cœur ont grandi trop vite, trop tôt. J'ai ma manière de gérer les coups de la vie que personne ne comprends. Lors d'un chagrin, je m'abandonne entièrement à la douleur le temps d'une nuit. Je la laisse m'envahir, me blesser, je suis à sa disposition. Mais ça sera la seule nuit où je la laisserai abusée de mon cœur car je permettrai pas qu'elle m’empêche d’apprécier chaque instants, chaque détails de la vie, aussi futiles soient-ils. Je ne la laisserai pas voler le bonheur des rayons lumineux sur mon visage le matin, ni cette sensation de liberté lorsque le vent confond mes cheveux aux voiles des bateaux qui fuient vers l'horizon, ni le rire des enfants qui sont aux oreilles de mon cœur la plus belle mélodie au monde. Et si une nuit ne suffit pas, je suis garant à la laisser une seconde nuit, mais rien de plus, la vie est trop courte pour que je la passe à verser des larmes. De même en ce qui concerne la rancœur, je pardonne et souhaite le meilleur à ceux qui m'ont blessé car au final, je ne souhaite pas laisser la haine noircir mon âme. Ce n'est pas toujours facile, mais ma volonté de détenir un cœur pur me le permet. Certains appellent ça la faiblesse, d'autres appellent ça la bonté. Qui d'eux ont raison? Je ne le saurai jamais. Peut-être se méprennent-ils tous...
